Je m’appelle Philippe Urvoa, je suis spécialisé depuis toujours sur les questions de travail, d’emploi et d’ESS. Ancien manager du service public de l’emploi, j’ai passé plus de 20 années à la croisée de l’offre et la demande d’emploi, toujours attelé à des questions d’organisation du travail, de management, de difficultés de recrutement ou d’accès à l’emploi. En parallèle de mes responsabilités managériales, j’exerce également pendant toutes ces années le métier de consultant et de formateur, intervenant auprès d’un public large, de l’étudiant se questionnant sur son devenir professionnel au cadre supérieur s’interrogeant sur la façon de déployer sa feuille de route stratégique. Cherchant les solutions efficaces face à un chômage toujours croissant, je suis volontaire pour être missionné sur des dispositifs innovants, qui vont me permettre de développer une expertise sur les dynamiques partenariales comme sur les dispositifs d’insertion ( SIAE, clauses sociales, Territoires Zéro Chômeur, etc… ). 

En 2018, animé par le besoin de mieux comprendre l’Economie Sociale et Solidaire et les potentialités qu’elle porte en elle, je reprends le chemin de l’école pour suivre le Master 2 Développement et Expertise de l’Economie Sociale à Sciences Po Grenoble. C’est là que je mènerais mon premier travail de recherche, sur les formes et facteurs d’engagement de la jeunesse aujourd’hui, entre aspirations professionnelles et militantes, qui sera lauréat du prix des Mémoires de l’ESS du CJDES-ADESS et fera l’objet de plusieurs publications.

C’est également au cours de ce travail que j’évoquerais pour la première fois les transformations dans les rapports à l’emploi  , qui bien que peu médiatisées encore , sont pourtant déjà en train de s’opérer. 

A l’issue de cette année d’études, je rejoins la Coopérative d’Activités et d’Emploi Vecteur Activités, coopérative militante questionnant les champs du travail, de l’emploi et de la coopération, membre de la Manufacture Coopérative et du réseau Bigre ! , au sein de laquelle je suis désormais associé. 

Ensemble, au milieu de la galaxie coopérative, nous aspirons à transformer l’emploi, redonner du sens au travail… et faire de l’ESS la norme de demain.  

Alors, oui, dès qu’on évoque Dédale, on pense au labyrinthe, dans lequel on peut se perdre, ou au contraire se « retrouver ». Une histoire de sens , déjà.

Et c’est vrai que, qu’on soit en recherche de compétences ou en recherche d’une structure à qui les proposer, quelque soit le statut, le marché de l’emploi c’est toujours un vrai labyrinthe. Y compris dans l’ESS. Difficile de s’y retrouver, non ?

Mais Dédale, dans la mythologie, c’est un peu plus que ça. Dédale, dans les récits anciens, c’est d’abord celui qui est « ingénieux ».

Oui, comme l’ESS. 

Inventeur, sculpteur, architecte, forgeron au talent exceptionnel, dans les récits antiques, Dédale c’est celui qui trouve une solution à tout. À chaque fois qu’un problème se présente, non seulement il le résout, mais trouve aussi une nouvelle solution au nouveau problème que celle-ci provoque : la cire des ailes est la solution pour permettre à Icare de s’échapper du labyrinthe, ce dernier étant lui-même déjà la solution pour enfermer le Minotaure, lui-même étant la conséquence de sa vache en bois conçue pour Pasiphaé. Etc etc..

Bref, Dédale, c’est un peu l’ESS qui (se) réinvente sans cesse pour améliorer le sort du monde et des individus qui le peuplent.